édito

Le vin, c’est La France… Sauf en France

Voici en substance la teneur du propos développé par nos Présidents lors de la traditionnelle conférence de presse accompagnant la Vente des vins des Hospices de Beaune.

Ce qui n’a pas manqué de faire passer un vent de fraîcheur ou de jeter un froid (selon son degré de frilosité) sur cet exercice somme toute assez classique. Où les professionnels attendent la divulgation de l’estimation de la récolte bourguignonne et les people de guetter laquelle des célébrités parrainant la manifestation aura la coiffure la plus chiffonnée après le Chapitre de la veille.
Pourquoi diantre cette sortie de nature à casser l’ambiance ? Tout simplement parce que, comme l’expriment aisément nos meilleurs ennemis britanniques « enough is enough ».
Marre de voir le champ sémantique glisser de l’hygiénisme (boire trop est dangereux) au prohibitionnisme (boire c’est mal).
Cela passe par une stigmatisation du produit (« votre verre n’est jamais innocent ») et plus particulièrement du vin qualifié de « cocktail chimique et toxique ». Non, non, on ne parle pas ici de sodas industriels surdosés en sucre mais bien de vin. Tout dans la mesure donc. Au royaume de la modération, les outranciers sont rois et ne reculent pas devant la manipulation et la torsion des faits pour démontrer une idéologie dogmatique.
Sans parler de la criminalisation rampante des producteurs qualifiés par un Sénateur parisien (c’en serait drôle si la réalité n’avait pas dépassé la fiction) de « dealers ». Sauf erreur, la seule arme semi-automatique rencontrée dans le vignoble reste le sécateur électrique. Et on l’a rarement vu utilisé dans des règlements de comptes pour le contrôle du point de deal que constitue le caveau du village.

« Nul n’est prophète en son pays » semble une fois encore devoir se vérifier. Comment expliquer à nos clients internationaux, que nos vins, qu’ils considèrent comme un modèle de l’excellence française, soient vilipendés de la sorte sur notre propre sol.

Le combat est rude et les coups portés de plus en plus bas, sans foi(e) ni loi.
Quand on s’engage sur une telle pente, seule la vitesse de la chute est inconnue, mais le point d’arrivée lui ne l’est que trop.

 

Sylvain Naulin

BIVB Infos

Appel échantillons

Aucune publication

Agenda

novembre - À venir

  1. 02 décembre

    Conseil d'Administration

    Réunions "BIVB"
  2. 11 décembre

    Commission Intelligence Economique & Stratégie

    Réunions "BIVB"
  3. 12 décembre

    Assemblée Générale

    Réunions "BIVB"