édito

Notre premier marché ? La France pardi

On se focalise souvent sur nos débouchés export quand il nous est demandé « Quel est votre premier marché. ? » La réponse fuse souvent : les USA. Avec en face, la grimace nimbée de connivence affligée qui va avec le contexte incertain de Tonton Sam.

Mais si on exporte environ 50% de nos volumes, cela veut bien dire en creux que 50% reste en France.

Mais ce marché s’érode, surement, et de moins en moins lentement. Alors, que faire sur ce marché, souvent près des yeux, loin du cœur dans nos actions de filière.
Et pour quoi faire ? Car on le sait, notre chalandise domestique ne rajeunit pas et le vin semble de plus en plus cantonné aux plus de 50 ans, aisés et assez traditionnels. En gros le vin à table et (un peu) à l’apéro. Sans aller jusqu’à vouloir conquérir le petit déjeuner, comment casser les codes, sans renier nos valeurs, et aller chercher ces hordes de jeunes hirsutes et débraillés, plus enclins à se tourner vers la bière, voire se détourner gentiment (doux euphémisme) des boissons alcooliques, parfois au « profit » d’autres types de produits à la légalité plus douteuse.

Comment aller chercher ces consommateurs de demain, sous peine de voir nos parts de marché dans le paysage des produits récréatifs se réduire comme peau de chagrin, en même temps que nos consommateurs traditionnels historiques glisser vers le côté obscur. Car cette génération XYZQ+ a perdu, pour partie, le contact avec le vin car c’est celle de ses parents qui s’est éloignée de la sphère des consommateurs régulier. La transmission la fameuse transmission, l’acculturation à la culture culturelle au vin a sauté les générations. Si en génétique les yeux bleus réapparaissent, en matière de tendance de consommation, la mode a beau être un éternel renouvellement… 

Entre zapping permanent des sources d’information et de capture d’attention, moyens limités (ne nous leurrons pas sur notre force de frappe) et les contraintes Loi Evin (il ne faut pas se planquer derrière cela mais ça n’aide pas), quelles stratégies adopter ?
Les campagnes à la papa, si elles semblent globalement bien perçues quand on les présente, captent-elles pour autant l’attention.
Comment trouver un compromis entre nécessité disruptive tout en faisant que la filière s’y retrouve dans sa diversité française à la fois de palette de produits et de spécificités régionales.
C’est le dilemme auquel est confronté la filière aujourd’hui. Ne rien faire serait mortifère. Donc, faire. Oui, mais quoi et comment.
Vous avez quatre heures.
Mais pas cinq ans, car il semble que nous n’aurons pas le temps, pas le temps… 

Sylvain Naulin

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