Biodiversité

03 juillet 2025

Projet SentiNL : Optimiser les bordures de parcelles enherbées pour favoriser biodiversité et résilience du vignoble

SentinL

Le projet SentiNL est né de la convergence entre la LPO Bourgogne-Franche-Comté, association de référence pour la protection des oiseaux et de la biodiversité, et le BIVB, engagés ensemble depuis plusieurs années dans des actions collectives pour l’environnement, notamment à travers des diagnostics biodiversité.
Fort d’une volonté commune d’aller plus loin, le projet SentiNL explore une question centrale : comment mieux gérer les bordures enherbées des parcelles viticoles pour renforcer la biodiversité, tout en apportant des bénéfices agronomiques, sociaux et économiques ?
Les objectifs du projet SentiNL
Le projet repose sur quatre grandes questions :

  •  Quelles interactions entre la gestion des contours de parcelles et la biodiversité ?
  •  Quels effets sur la régulation naturelle des ravageurs ?
  •  Les oiseaux peuvent-ils jouer un rôle d’auxiliaires de culture ?
  •  Quels impacts économiques et sociaux ? (coûts d’entretien, bien-être au travail…)

 

Un dispositif expérimental collaboratif
Le projet est mis en œuvre sur un territoire volontaire, avec l’appui de l’association Paysage de Corton, partenaire local engagé de longue date dans la préservation de la biodiversité. Ce collectif avait déjà réalisé un diagnostic paysager en 2024-2025.
La colline viticole a été divisée en quatre zones :

  •  Deux zones témoins, sans modification des pratiques actuelles.
  •  Deux zones expérimentales, où des viticulteurs volontaires testent de nouvelles pratiques de gestion des bordures.

 

Les viticulteurs expérimentateurs choisissent des leviers adaptés à leurs contraintes, parmi les suivants :

  •  Favoriser la flore spontanée
  •  Intervenir le plus tardivement possible (pas de fauche entre mars et juillet)
  •  Privilégier la fauche (plutôt que le broyage), en laissant une hauteur d’herbe d’au moins 10 cm
  •  Diversifier les pratiques selon les contextes

 

Un suivi pluridisciplinaire
De nombreux indicateurs sont suivis pour évaluer les effets environnementaux, agronomiques et sociaux (voir schéma ci-dessus) :

  •  Biodiversité : écoutes d’oiseaux et de chauves-souris, inventaires floristiques, suivis des papillons et de l’entomofaune.
  •  Agronomie : suivi des pratiques et des populations de ravageurs ciblés.
  •  Éco-socio : questionnaires sur le bien-être au travail et analyse des coûts d’entretien.

 

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