À l’automne, la reproduction sexuée de P. viticola donne lieu à la formation d’oospores dans les feuilles. Une fois au sol, ces formes de conservation hivernale peuvent survivre plusieurs années et constituent l’inoculum primaire des futures épidémies. La réduction de l’inoculum primaire par exportation du feuillage hors du vignoble après la récolte est un moyen pour limiter l’accumulation d’inoculum au fil du temps et faire baisser la pression épidémique. En conditions expérimentales, lors du compostage des feuilles, les oospores de P. viticola perdent leur capacité germinative quand elles sont exposées pendant 1 mois à des températures (50-70°C) telles que celles rencontrées durant la phase thermophile d’un compost. En conditions réelles, les oospores de P. viticola contenues dans les feuilles de vigne semblent perdre de leur capacité germinative après un passage de 3-4 mois au sein d’un compost se maintenant à des températures comprises entre 40 et 70 °C. Les essais montrent une inhibition de la germination des oospores de P. viticola après un passage à températures élevées, aussi bien en conditions contrôlées qu’en conditions réelles de compostage. Le compostage des feuilles de vigne extraites des parcelles à l’automne semble ainsi être efficace pour limiter le pouvoir infectieux de l’inoculum primaire du mildiou de la vigne et d’envisager une restitution de la matière organique assainie au vignoble. Bien que l’étude se focalise sur le paramètre « température », la composition, les propriétés intrinsèques et la gestion du compost sont des points indispensables, pour maîtriser la réussite de ce procédé de lutte contre les formes de conservation hivernale du mildiou de la vigne. Source : Courchinoux et al. 2025 Si vous souhaitez consulter l’article en intégralité suivez ce lien : Le compostage des feuilles de vignes pour réduire l’inoculum primaire de Plasmopara viticola au vignoble ?
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