En 2014, d’importants dégâts de pourriture acide ont été constatés dans les vignobles de France et d’Europe. L’implication de la Drosophile suzikii restait à éclaircir. Les études au vignoble et au laboratoire dans le cadre d’un projet piloté par Agropolis à Montpellier et cofinancé par le BIVB ont montré que Drosophila suzukii pouvant provoquer la pourriture acide, en absence de blessure préalable des baies. Drosophila melanogaster, espèce mieux connue, s’implante alors largement sur les baies touchées initialement par Drosophila suzukii. Toutefois, les chercheurs ont constaté sur le terrain que les deux espèces entrent en compétition, melanogaster produisant un répulsif amenant sa concurrente à éviter toute ponte sur les baies avec lesquelles elle a été en contact. L’étude fine de ce phénomène a montré que c’est le microbiote de melanogaster qui nuit aux larves de suzukii. Cette découverte ouvre des perspectives de lutte par biocontrôle. Les recherches se poursuivront dans les années à venir.
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